Par Jacques Ferber.

C’est toujours à l’endroit de notre plus profonde vulnérabilité que nous nous rencontrons. Quand les cœurs sont à nus, quand nous n’avons plus rien à prouver, plus rien à cacher, que les hontes sont dites, que les culpabilités sont pardonnées, que les maladresses sont reconnues pour ce qu’elles sont… des maladresses…

Je t’aime toi, que j’ai aimée, car l’amour ne cesse jamais s’il a éclos de manière authentique dans un cœur ouvert. Je t’aime même si je ne te le dis pas, même si je ne t’appelle pas, car notre amour est gravé dans nos cœurs. Je sens que cela est vrai aussi pour toi. Le cœur est bien plus grand que ce que l’on croit lorsqu’on commence une histoire d’amour : il est immense, comme les bras de la déesse qui nous entoure de son étreinte, il est puissant et doux comme la chaleur du soleil qui vient sécher les larmes de la nuit, il est tout vibrant de notre union. Sans toi je serais passé à côté de ma vie.

Je t’aime toi qui m’a quitté, ou qui a fermé la porte de notre amitié. Chaque fois que j’entends ton nom, chaque fois que je vois ton image, je pense à toi. Et je suis comme un mendiant dans une ville déserte, tendant la main aux fantômes de notre histoire, priant le vent de porter mon chant d’amour vers toi…

Je t’aime toi que j’ai quitté et blessé, pour tous les moments merveilleux que nous avons passé ensemble. Je m’en souviens, c’est gravé là dans mon cœur… Il n’y a rien d’autre que l’amour, même si nous nous sommes blessés l’un l’autre, si nous avons touché  cette petite partie de nous mêmes qui est vexée ou qui a mal…

Je t’aime toi qui partage ma vie, qui a accepté de s’ouvrir à moi, comme je me suis ouvert à toi, toi qui fait vibrer mon cœur. J’entends ta voix et déjà mon cœur cogne dans ma poitrine, espérant ta présence… Une caresse de toi et la lumière entre dans mon être… Une union de nos corps et nos âmes se rejoignent pour l’éternité… Nous sommes l’instrument de l’amour l’un pour l’autre, harmonisant nos mélodies, créant une nouvelle chanson d’amour qui viendra s’ajouter à toutes celle, éternelles, qui nous font tant vibrer…

Je vous aime mes enfants de chair, qui m’apportez la plus grande joie peut être dans l’existence. Vous êtes si incroyable et la Vie est si magique dans sa simplicité même. Je ne pouvais pas penser que l’on pouvait aimer à ce point, que l’on pouvait autant chérir ces petites crevettes et les voir devenir des humains pleins, sensibles, beaux, plantés dans la vie. Comme le dit Khalil Gibran, nous sommes des arcs par qui nos enfants, comme des flèches vivante, sont projetés. Mais quelle merveille d’être l’arc au travers duquel s’exprime la Vie, d’être l’instrument de cet élan de Joie et de Désir qui s’exprime en vous…

Je t’aime déjà, toi, homme ou femme, que je vais rencontrer bientôt, et qui m’offrira ton authenticité, la vérité absolue de ton être. Nous ne ferons peut être pas beaucoup de chemin ensemble: quelques notes de musique, quelques danses, une accolade, partager une boisson ou un repas, voire un simple regard les yeux dans les yeux… Ou bien beaucoup plus… Je ne sais pas lire le futur, mais je suis prêt à ce que la Vie me proposera… Et je suis prêt à t’accueillir dans la rencontre des âmes.

Nous avons été, nous sommes et serons… Mais par dessus tout, nous avons la chance de faire l’expérience de la magie permanente sur terre, de ce que dont tous les poètes parlent, de ce qui est l’essence fondamentale de notre être, une fois que nous avons abaissé les murailles de nos prétentions, ce qui reste quand les haines sont tombées, ce qui fait mouvoir aussi bien les planètes que les humains… l’Amour…

Je t’aimais, je t’aime et je t’aimerais…