Par Jacques Ferber

Je voudrais m’adresser à tous les gentils, à tous les hommes qui désespèrent de rencontrer l’âme soeur en se vivant comme trop « gentils », trop « doux »… et à tous ceux qui, bien qu’étant attentionnés, sentent que leur compagne aurait besoin d’autre chose, d’un peu plus d’affirmation de leur part, pour réellement vibrer, les regarder avec respect et s’abandonner en amour.

Eh bien, à vous les « gentils » je voudrais tout simplement vous dire combien vous avez raison d’être comme vous êtes, et comment cette gentillesse constitue en vérité une porte merveilleuse vers des rencontres puissantes et intenses. Décortiquons cela ensemble :

La tragédie du « gentil » dans les relations hommes-femmes, c’est d’abord d’avoir du mal à séduire les femmes qu’il rencontre, et de systématiquement se retrouver le « bon copain ».

Vous avez peut être remarqué que pratiquement toutes les femmes qui ont du charme et un certain pouvoir de séduction, qui rayonnent et savent décider de leur vie, ont autour d’elles une petite cour de prétendants qui n’arrêtent pas de leur rendre des services. L’un vient faire du bricolage chez elle, l’autre s’occupe de ses chats, un troisième l’emmène sortir et faire la fête quand elle se sent seule. Si vous demandez à cette fille qui sont ces garçons, elle vous dira que ce sont des « copains » qui viennent lui rendre service en toute amitié. Mais elle ne voit pas – ou feint de ne pas voir – qu’en face, ces hommes trépignent intérieurement du désir d’être plus qu’un copain, d’être enfin l’amant qu’ils rêvent d’être pour elle. Mais comme ils ne savent pas y faire, ils rendent des services et font de menus cadeaux, sans se rendre compte qu’ainsi, ils s’enferment dans la «friend zone» cet endroit qui ressemble à la mer des sargasses, cette étendue d’eau de l’Atlantique nord caractérisé par son calme plat et dont il était difficile d’en sortir à l’époque de la marine à voile.

Je parle en connaissance de cause, car j’ai beaucoup vécu cette situation dans mon adolescence. J’étais concaincu que les filles que je rencontrais ne pourraient pas être attirées par moi, qu’elle ne voudraient jamais. Et j’avais beaucoup de mal à faire le premier pas, à oser affirmer mon désir et mon intérêt… qui dépassait -vous vous en doutez- celui du bon copain ! Ma timidité me bloquait et m’enfermait dans des rôles de copains qui ne m’allaient pas. J’aurais tellement voulu que ces filles qui me plaisaient fassent le premier pas, comme l’a très bien exprimé Claude-Michel Schoenberg dans sa chanson « le premier pas » (qui date de 1974, ma période d’adolescence, c’est pourquoi elle m’a autant parlé):

Le premier pas, j’aimerais qu’elle fasse le premier pas
Je sais, cela ne se fait pas, pourtant j’aimerais que ce soit elle qui vienne à moi
Car voyez-vous je n’ose pas rechercher la manière de la voir, de lui plaire
L’approcher lui parler, et ne pas la brusquer
Lui dire des mots d’amour, sans savoir en retour
Si elle aimera, ou refusera ce premier pas

Mais je compris un jour que la gentillesse n’était pas un frein vis à vis des femmes. Bien au contraire : cela permettait de créer une atmosphère de confiance entre elles et moi. Les femmes n’ont pas peur des gentils, elles savent inconsciemment qu’elles ne risquent rien et qu’elles peuvent leur faire confiance. En effet dès qu’ils cessent d’avoir peur d’être rejetés, dès qu’ils osent un tout petit peu (et il suffit vraiment d’un tout petit peu !), leur prévenance et leur attention leur donne un succès incroyable. Bien supérieur finalement à celui des machos qui ne plaisent pas autant aux femmes que les sites de séduction voudraient le faire croire.

De même, je vois des couples, dont l’homme est prévenant et gentil, dirent avoir des difficultés relationnelles. La femme semble irritée et faire des reproches à cet homme qui est pourtant une véritable crème. Elle exprime qu’il est trop gentil, et l’homme de croire qu’il doit changer et devenir plus désagréable, ce qui ne lui va pas du tout. Il ne comprend rien, se referme et devient petit garçon ce qui accentue encore l’énervement de la femme, compromettant ainsi la qualité et la fréquence de leurs rapports sexuels. L’homme se sent diminué, la femme délaissée et pas nourrie, et leur relation de couple est impactée négativement.

Alors que manque-t-il à un « gentil » pour devenir « un homme » ? Que lui faudrait-il pour ne pas rester dans la « friend zone », se rendre plus désirable et/ou reconquérir sa belle ? C’est simple : comme le dit l’expression populaire : il ne sait pas y faire avec les femmes. Sa difficulté ce n’est pas d’être gentil, mais d’être ignorant et maladroit, ce qui conduit à une perte de confiance en soi. Il a juste besoin d’un peu plus de compétence relationnelle avec les femmes, et souvent d’oser être réellement lui-même, de s’enhardir et d’affirmer ses désirs et de passer du gentil copain au « gentilhomme » prévenant et contenant (c’est la même gentillesse mais la seconde s’exprime à partir de la puissance alors que la première est issue de l’attente de l’enfant vis à vis de sa mère). Et également, d’exprimer cette puissance avec dextérité et délicatesse, pour éviter d’être maladroit car la maladresse est beaucoup plus handicapante que la gentillesse.

En effet, je vois énormément d’hommes au coeur d’or, mais maladroits dans leurs gestes et leur manière de parler, se faire jeter comme s’ils étaient pervers, alors qu’ils ont tout simplement peur de mal faire. Cette appréhension de mal-faire, ce désir d’être attentionné crée du stress, ce qui rend l’homme maladroit, le fait partir dans le mental et les jugements («est ce que ce que je fais est bien ?»« je ne suis pas à la hauteur !»). Il est alors paralysé, ce qui donne l’impression qu’il n’a pas de coeur. C’est ainsi que l’homme le plus doux et le plus attentionné, mais maladroit et stressé, peut se faire rejeter par des femmes qui ne voient pas la lumière de cet homme. Mais cela peut être passager : il suffit que ses gestes deviennent plus justes et qu’il stresse moins, qu’il apprennent à se comporter vis à vis des femmes, pour que, tout d’un coup, cette projection s’arrête et que les femmes se tournent vers lui.

J’ai toujours en tête un participant de mes stage, Christian (le nom a été changé) qui était l’archétype du gentil. Les petites lunettes de l’ingénieur sur les yeux, un peu coincé dans sa démarche, il était très mal à l’aise avec les femmes, n’osant pas, et de ce fait se faisant toujours renvoyé par celles qui l’évitaient. Mais il a pris son courage à deux mains, et il a su poser devant tout le monde le fait qu’il était mal à l’aise et qu’il cherchait juste à apprendre. Il a ainsi pu briser la glace du « gentil » et devenir « un homme qui cherche à être initié par les femmes » ce qui a totalement changé son image. Et il a continué à venir dans les stages de Tantra, pratiquant toujours avec cette gentillesse naturelle, et cela a porté ses fruits.

Un an plus tard, dans un stage, une femme me demande « quel est le nom du bel homme qui parlait avec toi ?« . Je me demandais de quel homme elle parlait quand je réalisai tout d’un coup qu’il s’agissait de Christian. Il était devenu attirant car il avait totalement transformé son comportement, sa manière d’être. Même sa posture corporelle et son look avait changé. Au cours de cette année d’apprentissage, plus il apprenait, moins il était maladroit et moins les femmes le rejetaient. Sa confiance augmentant, son comportement était devenu de plus en plus juste. Il était devenu à la fois sûr de lui et courtisé par les femmes. Il n’avait plus rien à « faire », mais simplement à « être » le nouvel homme qu’il était devenu. Sa maladresse avait disparu, mais il était resté attentionné, et sa gentillesse, sa simplicité et sa douceur naturelle faisait alors des ravages. Etre gentil était devenu un plus, une qualité extraordinaire lui permettant d’être vu comme sécurisant auprès des femmes, et donc d’être reconnu comme vrai et authentique ce qui le rendait particulièrement séduisant.

A l’inverse j’ai vu souvent des hommes initialement gentils essayer de tout faire pour passer pour des « bad boy » alors que cela n’était pas leur nature. En suivant des formations de « séducteurs », ils cherchent à copier leur technique de séduction, sans se rendre compte que si cela n’est pas dans sa nature, l’effet produit est risible voire contre-productif. Aucune femme ne s’y laisse prendre ! Au mieux voit-elle le gentil derrière ce faux masque et succombe-t-elle au charme qu’elle pressent sous ces fausses allures de séducteur. Souvenez vous de Jean-Claude Dusse, le personnage du dragueur maladroit dans les films des « bronzés » qui essaye en permanence de passer pour un séducteur en croyant que les femmes désirent ça. Et bien sûr ça ne marche jamais car en voulant passer pour quelqu’un qu’il n’est finalement pas (en plus de ne pas faire du tout attention aux femmes qu’il rencontre) les femmes le fuient.

Alors pourquoi le gentil se retrouve-t-il souvent le « bon copain » ? Pourquoi, une fois en couple, n’arrive-t-il pas à être réellement accepté par la femme qui l’attire et avec laquelle il aimerait vivre quelque chose de fort et de sensuel. Pourquoi ?

Tout simplement parce qu’il n’ose pas exprimer sa puissance. Il a confondu puissance et violence. Il a tellement peur de faire mal ou d’être pris pour un macho, qu’il s’émascule lui-même en face des femmes. Il n’ose pas s’affirmer et exprimer ce qu’il est vraiment au fond de lui.

Il est tellement à l’écoute de la femme qu’il a peur d’être pris pour un macho s’il commence à exprimer son attirance de manière un peu trop directe. Il a peur de recevoir un rejet et que cette femme dise non. « Ok pour être ami, mais pas plus… », c’est ce qu’il craint. Et quand il voit un autre homme, plus macho, parfois beaucoup moins attentionné que lui, séduire la femme qui lui plaisait, il se sent diminué et meurtri. Comme lorsqu’il était plus jeune, il se voit de nouveau comme un moins que rien. Sa confiance en lui diminue. Et à la prochaine rencontre, il ose encore moins exprimer son désir, préférant d’emblée se positionner comme ami, par peur d’un nouveau rejet.

Les femmes n’aiment pas a priori les « bad boys »: elles aiment les hommes qui osent exprimer leur puissance sans pour cela devenir durs et sans cœur. Il y a deux manières de travailler sa puissance relationnelle, d’après moi, et les deux sont complémentaires. La première consiste à se sentir puissant entre homme, à se sentir accepté par la tribu des hommes. Et cela se passe particulièrement lors de stages « hommes ». Mais cela n’est pas suffisant. Il faut encore éprouver et apprendre à utiliser cette puissance « in the field » disent les anglo-saxons, c’est à dire en présence des femmes. Les deux sont intimement interconnectés et c’est pourquoi il y a souvent des moments où les hommes (et les femmes de leur côté) peuvent parler et interagir avec d’autres hommes, faire part de leur difficulté et en même temps faire monter leur puissance en eux.

En réalité, la gentillesse est un arme remarquable car elle est – paradoxalement – désarmante. Et quand elle est croisée avec la puissance, la gentillesse -et la délicatesse et l’attention qui vont avec-, devient une source de rayonnement pour l’homme, une qualité rare que toutes les femmes recherchent et à laquelle elles seront grandement sensibles !

Voilà donc ma vision, et ce que mon expérience de plus de 10 ans à accompagner les hommes et les femmes sur le chemin de l’union et la sexualité tantrique me permet de vous partager aujourd’hui.

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A votre puissance !